Dans de nombreux pays africains, le développement économique est entravé par un accès limité aux capitaux et aux investissements. Pourtant, une solution prometteuse émerge : la création de marchés locaux de capitaux. Cette approche innovante pourrait transformer le paysage financier africain, favorisant la croissance économique et l'essor de la classe moyenne.
𝐅𝐚𝐯𝐨𝐫𝐢𝐬𝐞𝐫 𝐥'𝐞𝐱𝐩𝐚𝐧𝐬𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐜𝐥𝐚𝐬𝐬𝐞 𝐦𝐨𝐲𝐞𝐧𝐧𝐞
Les marchés locaux de capitaux offrent aux entreprises locales un accès simplifié au financement. En soutenant ces entreprises, nous créons des emplois, stimulons la croissance économique et renforçons la classe moyenne. Les petites et moyennes entreprises, souvent les moteurs de l'économie, bénéficieront particulièrement de cette initiative.
𝐀𝐭𝐭𝐫𝐚𝐜𝐭𝐢𝐯𝐢𝐭𝐞́ 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐥𝐞𝐬 𝐢𝐧𝐯𝐞𝐬𝐭𝐢𝐬𝐬𝐞𝐮𝐫𝐬 𝐢𝐧𝐬𝐭𝐢𝐭𝐮𝐭𝐢𝐨𝐧𝐧𝐞𝐥𝐬
La création de marchés locaux de capitaux attire également l'attention des investisseurs institutionnels. En permettant les transactions en monnaie locale, ces marchés offrent une plus grande stabilité et réduisent les risques liés aux fluctuations des devises étrangères. Les investisseurs locaux et internationaux seront ainsi encouragés à injecter des capitaux dans l'économie locale.
𝐔𝐧 𝐜𝐚𝐭𝐚𝐥𝐲𝐬𝐞𝐮𝐫 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐥𝐞 𝐝𝐞́𝐯𝐞𝐥𝐨𝐩𝐩𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐞́𝐜𝐨𝐧𝐨𝐦𝐢𝐪𝐮𝐞
En promouvant les marchés locaux de capitaux, les gouvernements africains peuvent dynamiser leur économie et réduire leur dépendance vis-à-vis des capitaux étrangers. Cette autonomie financière favorisera un développement économique durable et inclusif, renforçant ainsi la résilience des nations africaines face aux chocs extérieurs.
Les marchés locaux de capitaux représentent une opportunité sans précédent pour l'Afrique. En favorisant l'essor de la classe moyenne et en attirant des investisseurs institutionnels, ces marchés peuvent jouer un rôle crucial dans la transformation économique du continent. Il est temps d'investir dans ces initiatives innovantes pour construire un avenir prospère et durable pour tous les Africains.
Production maraichère bio hors-sol à Cotonou (Bénin)
L'Afrique de l'Ouest, riche en cultures et en traditions, est confrontée à un défi majeur : la cherté de la vie. Dans de nombreux pays de la région, les coûts des produits de première nécessité sont en constante augmentation, mettant à rude épreuve le budget des ménages et entravant le bien-être des populations. Mais face à cette réalité, émerge une lueur d'espoir : l'agriculture et l'innovation. Dans cet article, nous explorons comment l'adoption de pratiques agricoles novatrices, la constitution de stocks tampons et la valorisation des ressources agricoles urbaines peuvent transformer la situation économique de l'Afrique de l'Ouest.
La cherté de la vie en Afrique de l'Ouest est un phénomène complexe, influencé par une multitude de facteurs économiques et structurels. La demande croissante de produits alimentaires de base, conjuguée à une offre agricole souvent insuffisante pour y répondre, crée un déséquilibre sur les marchés locaux. De plus, les défis tels que les pertes post-récoltes et les infrastructures de stockage inadéquates contribuent à une instabilité des prix, rendant les aliments inaccessibles pour de nombreux ménages.
Face à cette réalité, des solutions innovantes émergent pour transformer le paysage agricole de la région. Tout d'abord, en investissant dans l'amélioration de la production agricole à travers l'adoption de pratiques durables et de technologies appropriées, les gouvernements peuvent augmenter la productivité et garantir un approvisionnement alimentaire stable. En parallèle, la constitution de stocks tampons et la modernisation des infrastructures de stockage peuvent atténuer les effets des fluctuations saisonnières de l'offre et de la demande. Enfin, la valorisation des ressources agricoles urbaines, telles que les espaces verts urbains et les toits, offre un potentiel inexploité pour la production alimentaire locale.
En adoptant une approche intégrée axée sur l'agriculture et l'innovation, l'Afrique de l'Ouest peut surmonter le défi de la cherté de la vie et ouvrir la voie à un avenir plus prospère et équitable pour ses populations.
Organisé par la Banque d’Investissement et de Développement de la CEDEAO (BIDC), AfriCereal a pris part à l’EIF 2024 qui s'est tenu à Lomé les 3 et 4 avril 2024, mettant en lumière le potentiel d’investissement de l’Afrique de l’Ouest, avec une attention particulière portée sur le redressement socio-économique des communautés de la CEDEAO. Le Forum d’Investissement de la CEDEAO (EIF) est une plateforme cruciale qui réunit les acteurs du développement pour discuter et promouvoir les opportunités d’investissement dans les secteurs clés des États membres de la Communauté Économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO).
La participation d'AfriCereal au Forum d’Investissement de la CEDEAO 2024 reflète son alignement avec les discussions axées sur le développement agricole et l'autonomisation économique en Afrique de l'Ouest. En tant qu'acteur majeur de l'agrobusiness, AfriCereal s'engage à répondre aux défis identifiés, notamment en valorisant la jeunesse et en favorisant la transformation locale des produits agricoles. Les échanges sur l'importance de rendre l'agriculture attrayante pour la jeunesse résonnent avec la vision d'AfriCereal de créer des opportunités d'emploi et d'entrepreneuriat dans le secteur agricole. L'expérience de l'Inde en matière d'investissement dans la recherche, les semences résilientes et la mécanisation agricole inspire les ambitions d'AfriCereal en matière d'innovation et de technologie agricole. En s'alignant sur les recommandations pour la création de fonds destinés aux petites entreprises, l'accès démocratisé aux intrants agricoles et l'industrialisation du secteur, AfriCereal démontre son engagement envers la croissance économique inclusive et durable au sein de la CEDEAO. Par le déploiement de technologies de pointe, l'investissement dans les intrants agricoles locaux et le renforcement des capacités entrepreneuriales, AfriCereal entend contribuer à la réalisation des objectifs de développement régional et à la promotion d'une agriculture résiliente et prospère au sein de la communauté économique ouest-africaine.
Les conclusions finales du Président de la Banque d’Investissement et de Développement de la CEDEAO (BIDC) et de son Conseil d'Administration, Dr George Agyekum Donkor lors de l'hashtag#EIF2024.
1. Les technologies agricoles sont cruciales pour la sécurité alimentaire. 2. Les PPP sont essentiels au développement des infrastructures. 3. La nécessité de mettre moins l’accent sur les emprunts souverains au profit d’emprunts du secteur privé, compte tenu de la hausse des profils d'endettement nationaux. 4. La nécessité d'aller vers les obligations d’infrastructure car elles font correspondre les revenus au coût d’emprunt. 5. La préparation d’un projet est essentielle pour accéder aux financements. Les institutions financières devraient proposer des moyens de financement dans ce sens afin d’assurer la bancabilité du projet. 6. La nécessité de créer des marchés pour le commerce des produits agricoles afin d’assurer des prix garantis aux agriculteurs. 7. La construction d’installations de stockage pour entreposer les excédents de produits agricoles afin de stabiliser les prix pendant la contre-saison. 8. La nécessité de développer des instruments financiers autour des crédits carbone au lieu de les vendre. 9. Nous disposons d’immenses ressources, y compris des ressources qui seront le moteur de l’économie future; ce qui nous place en position de force. 10. Nos universités produisent chaque année des millions d’étudiants qui ont besoin d’un emploi. Cependant, les débouchés au niveau du marché de l'emploi sont limités. Ainsi, l’entrepreneuriat est la voie à suivre. Les structures, le financement et les politiques doivent être correctement positionnés pour rendre cela possible.
Atelier AfriCereal sur l'amélioration des machines fabriquées localement
Investir dans les entrepreneurs locaux en Afrique revêt une importance capitale, notamment en tenant compte du dynamisme et de lahashtag#créativitéde la jeunesse africaine. Face aux défis liés à l'emploi, les entrepreneurs locaux offrent des solutions novatrices, créent des opportunités et impulsent une croissance économique inclusive. En effet, l'Afrique devrait connaître une augmentation significative de sa population d'ici 2050, ce qui accentuera la pression sur le marché du travail. Dans ce contexte, soutenir leshashtag#entrepreneurslocaux devient essentiel pour créer des emplois, stimuler l'entrepreneuriat et favoriser le développement économique.
Ces jeunes entrepreneurs apportent des idées fraîches et des solutions adaptées aux besoins locaux, contribuant ainsi à la résolution des défis socio-économiques. Cependant, ils sont souvent confrontés à des difficultés d'accès aux marchés, au financement et à un encadrement adéquat sur le long terme. Pourtant, en leur facilitant l'accès à ces opportunités, nous favorisons leur croissance et leur pérennité.
Investir dans les entrepreneurshashtag#locauximplique donc de mettre en place des mécanismes efficaces pour soutenir leur développement. Cela passe par la création de réseaux d'accompagnement et de mentorat, ainsi que par l'accès à deshashtag#financementsadaptés à leurs besoins. De plus, il est essentiel d'encourager les partenariats public-privé pour créer un environnement propice à l'entrepreneuriat.
Investir dans les entrepreneurs locaux en Afrique représente un investissement dans l'avenir du continent. En soutenant leur dynamisme et leur créativité, nous contribuons à relever les défis du marché du travail et à promouvoir un développement économique durable et inclusif pour tous.
Après la mobilisation de ressources sur le marché financier de l’Uemoa, le Bénin a lancé des emprunts obligataires sur le marché international. Un premier essai et un premier succès. Le Bénin a en effet, réussir à mobiliser 328 milliards de FCFA sur ce marché. Une belle performance pour un premier pays d’Afrique de l’ouest à faire cette opération cette année.
Pour la première fois de l’histoire des émissions internationales africaines, un pays africain a effectué la première émission obligataire inaugurale en euros. Il s’agit bel et bien du Bénin qui a réussi à mobiliser 328 milliards de FCFA soit 500 millions d’Euros. Un financement qui permettra d’exécuter des projets phares du Programme d’Actions du Gouvernement. En effet, c’est du 12 au 18 mars que le Ministre de l’Economie et des Finances de la République du Bénin, M. Romuald Wadagni, avait conduit une mission pour rencontrer des investisseurs internationaux en Europe et aux Etats-Unis. Le choix du Ministre Wadagni avait été porté, on se rappelle sur les principales places financières trois ans après le début du Programme d’Actions du Gouvernement, afin de pouvoir présenter aux investisseurs les résultats concrets de ce Gouvernement, y compris les réformes structurelles clés, la croissance économique forte et la réduction rapide du déficit budgétaire. Au cours de ces différentes, la partie béninoise avait convaincu sur la solidité des fondamentaux du Bénin, la pertinence du Programme d’Actions du Gouvernement et le sérieux des réformes mises en œuvre depuis 2016. C’est pourquoi, il était question de mobiliser de l’argent sur le marché international européenne. Ce qui fut fait. En effet, un mois après la visite du Ministre, les autorités béninoises ont levé avec succès 500 millions d’euros soit 328 Mds CFA pour une maturité finale de 7 ans. Le profil de remboursement de cet instrument, amortissable sur les trois dernières années (2024, 2025, 2026), vise aussi à réduire le risque de refinancement et s’inscrit dans le cadre de la stratégie de gestion prudente de la dette publique. Notons que le Bénin est le premier pays d’Afrique à émettre une émission obligataire internationale inaugurale en Euros, une devise qui ne présente aujourd’hui aucun risque de change pour le bilan du gouvernement. Le Bénin est également le premier émetteur d’Afrique subsaharienne à solliciter le marché cette année, faisant donc preuve d’une rapidité d’exécution exceptionnelle qui a permis de saisir une fenêtre de marché favorable. Une manière de dire que depuis la prise de fonction du Président Patrice, la signature du Bénin est plus que crédible. Ce qui a valu au pays de recevoir des salutations de plusieurs investisseurs depuis 2016. On note aussi que la signature du Bénin est désormais attractive et l’attractivité de sa signature de crédit en souscrivant fortement à l’émission internationale : le livre d’ordres de l’opération a dépassé un milliard d’euros en moins de deux heures et atteint un pic d’environ 1,25 milliard d’euros dans la journée (c’est-à-dire une souscription de 250%). La forte demande pour les obligations béninoises s’est traduite par un coupon de 5,75%, bien en-deçà des taux offerts sur le marché régional. La République est donc parvenue à diversifier ses sources de financement, tout en réduisant le coût moyen de sa dette de marché. Le succès de cette émission inaugurale démontre le fort intérêt affiché par les investisseurs internationaux pour le Bénin, et marque un moment décisif dans la dynamique d’ouverture économique du pays initiée par le Gouvernement.
Ces dernières années, l’on a noté une démocratisation des TICs au service de l’agriculture. Une révolution favorisée par un certain nombre de facteurs et qui engage beaucoup plus de jeunes le long de la chaine de valeur agricole. Quels sont les facteurs qui ont entrainé le développement de l’E-agriculture ? Quels sont les défis à relever et les perspectives pour soutenir la croissance agricole et le développement des pays africains ? Au cœur de la révolution ICT4Ag
Longtemps considéré comme le secteur pourvoyeur d’emplois en Afrique, l’agriculture connait ces dernières années une révolution. L’on assiste en effet à l’entrée remarquée de beaucoup de jeunes africains au long de la chaine de valeur agricole. Qu’il s’agisse de la production, du marketing, du commerce ou encore de la consommation ; ils sont nombreux ces jeunes qui développent des solutions numériques locales pour impacter leur communauté. Plusieurs facteurs ont contribué à faire émerger le développement des TICs dans l’agriculture. Le premier facteur est bien le développement de la téléphonie mobile en Afrique. En effet, Selon les estimations de l’Association mondiale des opérateurs de téléphonie mobile (GSMA) relayées sur le site de nos confrères de l’Agence EcoFin, l’Afrique subsaharienne demeure le marché mobile le plus dynamique du monde avec son parc d’abonnés toujours croissant. A la fin de l’année 2016 par exemple, cette région du continent avait enregistré 420 millions d’abonnés unique. Ce qui représente un taux de pénétration du mobile de l’ordre de 43%. Il faut à ce niveau préciser que le taux de croissance annuelle de la zone qui est de 6,1%, est plus élevé que la moyenne mondiale. Selon les projections du GSMA, l’Afrique subsaharienne pourra compter plus d'1/2 milliard d’abonnés unique au mobile, d'ici 2020, tandis que le nombre total de connexions SIM qui avait atteint le chiffre de 731 millions à la fin de 2016, frôlera le milliard au bout des trois prochaines années. Selon le site d’Ecofin, 115 millions de nouveaux abonnés au mobile sont attendus en Afrique subsaharienne d’ici 2020. La République Démocratique du Congo, l’Ethiopie, le Nigeria et la Tanzanie, pays qui ont une forte population dans la région, représenteront près de la moitié de ces nouveaux consommateurs du mobile. Notons qu’en 2016, le mobile a généré un revenu de 110 milliards de dollars US en Afrique subsaharienne, soit 7,7% du PIB de la région. D’ici 2020, les perspectives font état d’un revenu de 142 milliards de dollars, pour 8,6% du PIB.
Le second facteur qui a occasionné la révolution du digital dans l’agriculture est l’environnement favorable aux TICs qui a été dressé par les gouvernants. Au Bénin par exemple, un ministère a été entièrement consacré à l’économie numérique. Ce qui encourage de nombreux jeunes à se lancer dans le secteur agricole avec les solutions qu’ils développent. Ainsi, est né plusieurs pôles d’innovation sous l’impulsion de développeurs de technologies tels qu’Etrilabs au Bénin, CTA, iHub au Kenya ainsi que les groupes comme Orange, Safaricom, Nokia ou encore IBM. Ces pôles, il faut le préciser permettent aux startups de développer le plein potentiel de leur génie et de s’insérer dans ce nouvel environnement promoteur. On n’oublie pas le grand rôle joué par CTA à travers la coopération internationale qui œuvre à promouvoir les initiatives ICT4Ag dans les pays Afrique Caraïbes Pacifiques. Beaucoup de gouvernements également contribuent à faire avancer ce secteur comme c’est le cas au Kenya où le gouvernement a mis en place un régime d’octroi de licence commun et ouvert. L’Etat Kényan a aussi investi plusieurs ressources dans l’installation de fibres optiques terrestre et sous-marines comme ce fut le cas aussi au Bénin, les TVA ont été supprimées sur les téléphones portables et le coût de l’internet a été réduit. De telles actions ne peuvent être que des mesures incitatives qui vont à coup sûr attirer des investissements.
Les défis à relever
S’il est à saluer la dynamique observée au niveau du développement des applications numériques pour l’agriculture, il faut noter que les jeunes startups peinent à devenir des entreprises à part entière. Et plusieurs facteurs peuvent expliquer cet état de chose.
D’abord, l’entrepreneuriat n’est pas encore suffisamment soutenu sur le continent. En effet, dans leur désir de se lancer dans l’entrepreneuriat, les jeunes peuvent être freinés par leur cercle familiale qui ne comprennent pas pourquoi emprunter un tel chemin au lieu d’aller déposer ses dossiers et travailler dans une entreprise ou dans la fonction publique. D’un autre côté, l’Etat apparente l’entrepreneuriat comme une fuite en avant pour ne pas répondre à la demande de l’emploi des jeunes. Dans les cursus scolaires et particulièrement les écoles d’agriculture, on n’apprend pas à l’étudiant comment faire des affaires ou encore développer des technologies. Dans les incubateurs ou autres pôle d’innovation, la question de la durabilité se pose encore et la faible disponibilité de capital risque n’est pas faite pour arranger les choses.
Ensuite, il faut noter que les modèles d’affaires développés par les jeunes startupers dans le domaine des TICS ne sont pas rentables. De plus, beaucoup d’investisseurs ne comprennent pas encore ces nouveaux marchés avec leurs spécificités. Il est donc difficile aujourd’hui de faire profit dans ce secteur vu qu’il existe des solutions analogues qui sont commercialisées en parallèles à celles développées par nos startups.
Enfin, il faudra noter que les jeunes startups sont freinées dans leur élan par les spécificités du monde agricole qu’ils ne comprennent pas toujours. En effet, beaucoup de jeunes qui développent les applications ICT4Ag ne connaissent pas le secteur agricole ou n’ont jamais pratiqué une activité agricole. Dans pareille circonstance, il est difficile de maitriser les paramètres afin de bien définir son modèle d’affaire. Aussi, pour la plupart des applications, c’est l’exploitant agricole qui est le client final. Erreur ! Puisque celui-ci dispose généralement d’une petite exploitation, il n’a pas un revenu consistant et pire est souvent pas trop instruit. Les exploitants agricoles continuent de travailler avec des outils rudimentaires et sont très dépendant du climat pour leur business.
Quelles perspectives ?
Le secteur agricole avec la démocratisation des TICs a de beaux jours devant lui. Pour cela, il faudra répondre aux défis énumérés plus haut. Ce qui passe nécessairement par une amélioration de l’environnement institutionnel. A l’image du Kenya, les gouvernants doivent prendre des mesures incitatives pour attirer les investisseurs, soutenir l’entrepreneuriat des jeunes et pour faciliter l’accès à internet à tous, condition sine qua non pour réussir dans ce domaine. Il faudra absolument améliorer les curricula de formation pour les mettre en adéquation avec les réalités du moment. Un travail de sensibilisation information doit être fait sur les possibilités d’investissement dans l’E-agriculture et sur le potentiel du marché pour les solutions TIC pour l’agriculture.
Mettre en place des centres d’incubations durables et permettre aux jeunes d’être en contact avec le monde agricole pour comprendre ses spécificités. Des équipes d’agronomes et de développeurs doivent travailler ensemble pour sortir des modèles d’affaires solides et rentables. Ce qui signifie que la clientèle des solutions ICT4Ag doit être orientée vers les agents de vulgarisation, les décideurs politiques, les distributeurs, les fournisseurs d’intrants, les chercheurs et autres qui sont des personnes dont le pouvoir d’achat est élevé. Tout ceci permettra non seulement aux startups de faire du « cash » mais permettra à l’agrobusiness africain de prendre son envol.
L’autre chose est de ne plus considérer le téléphone portable comme le canal privilégié pour développer les applications TIC mais considéré également d’autres technologies mobiles telles que les stations météorologiques mobile, les étiquettes électroniques ou encore le développement des capteurs pour mesurer la température des champs, la concentration des nutriments ou la mesure de l’humidité des sols. En dehors de cela, la généralisation des drones est aussi l’autre solution de diversification des technologies ICT4Ag.
Le Tournoi International des centres de formation de Football (TIC2F) sera à sa 9e édition cette année 2019. Prévu pour se tenir au Stade Charles De Gaulle de Porto-Novo du 21 au 27 avril 2019, plusieurs pays et des innovations sont attendus pour cette édition. La Guinée, la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Nigéria, le Burkina-Faso, le Mali et le Bénin ont confirmé leur participation.
Grand rendez-vous des académies de football sur le continent, le Tournoi International des Centres de formation de Football accueille pour cette édition 2019, une dizaine de centres de formation venant de 7 pays. Il s’agit de Académie Safadi Sport de Guinée, FC San Pédro et Deportivo de Côte d’Ivoire, Stars Makers du Ghana, Sunsel FC du Nigéria, Académie Révélation FC du Burkina-Faso, Etoile du Mandé et FC Moubarakou du Mali, Académie Terre de Football de Doulala (Caméroun), APJ, Alodo et Kalala de Djougou pour le Bénin. La compétition pour cette 9e édition se jouera au Stade Charles De Gaulle de Porto-Novo en raison des travaux au Stade de l’Amitié Mathieu Kérékou de Kouhounou. Comme innovation cette année, les organisateurs ont prévu une soirée de gala de soutien au TIC2F au cours de laquelle il y aura la vente aux enchères de maillots de grands joueurs de championnats européens à savoir Neymar, Mbappé et Cavani. En dehors de cette soirée, il est prévu une formation à l’endroit des journalistes sportifs, des équipes médicales et des encadreurs des centres. Et pour donner une note particulière à cette compétition qui promet de faire bouger la capitale béninoise, plusieurs parrains sont annoncés. Il s’agit de Mikhael Sylvestre, Jean Marc Adjovi Bocco Conseiller du Président Talon au sport, Japhet N’Doram, le Ministre Oswald Homéky et le Président de la Fédération béninoise de Football, Mathurin De Chacus. Notons que plusieurs recruteurs seront de la partie pour détecter les meilleurs talents qui auront la lourde responsabilité de porter haut les couleurs de l’Afrique à l’image de Didier Drogba, Touré Yaya, Eto’o Fils, Mo Salah ou encore Sadio Mané.
Selon les chiffres relayés par PwC, la population du Nigéria devrait passer à 206 millions d’habitants en 2020, et 264 millions en 2030. Un boom démographique qui ne serait sans conséquence sur l’économie béninoise. Comment anticiper pour limiter les chocs dans un Bénin divisé sur le plan politique.
Le Bénin embourbé dans une crise politique n’est pas en train de voir le danger qui pointe à l’horizon. En effet, Le Nigéria, qui est son grand voisin de l’Est et déjà le pays le plus peuplé d’Afrique avec une population de plus de 196 millions d’habitants, devrait enregistrer une importante croissance démographique d’ici les prochaines années. Selon les chiffres relayés par PwC, la population nigériane devrait passer à 206 millions d’habitants en 2020, et 264 millions en 2030. Ce chiffre devrait encore augmenter pour atteindre 333 millions d’habitants en 2040 et 398 millions en 2050. Cette augmentation vertigineuse de la population du pays va sans doute avoir des répercussions en termes de nourritures et soulever de sérieux problèmes de logements. Et naturellement, le taux de chômage va aller sans cesse croissant. En effet, selon les estimations de PwC, le taux de chômage du pays n’a pas cessé de croître depuis 2014. D’un taux d’à peu près 6% en 2014, le chômage a explosé pour atteindre environ 21% en 2018. Une tendance prévue pour se maintenir au cours de cette année 2019. Le rapport indique également que la catégorie de la population la plus touchée par ce phénomène, est celle des jeunes de la tranche d’âge de 15 à 24 ans. Ceux-ci constituent 36, 5% des chômeurs du pays, suivi des jeunes entre 25 et 34 ans, qui comptent pour 24,4% de la population au chômage. Le Bénin qui partage plus de 700 km de frontière avec le Nigéria risque de souffrir de ces différents problèmes que va rencontrer le Nigéria. Beaucoup d’entre ces personnes vont certainement migrer vers le Bénin pour rivaliser d’ingéniosité avec les jeunes béninois. Le développement du marché noir si rien n’est fait, va entrainer la fuite d’une bonne partie des productions béninoises. Mais si une bonne anticipation est faite sur le plan agricole et la politique bilatérale avec le Nigéria, le Bénin pourrait trouver dans la croissance démographique au Nigéria, un marché sûr pour l’exportation de ces produits. C’est pourquoi, il faut dès à présent renforcer la coopération avec le Nigéria, deuxième partenaire économique de la Côte d’Ivoire, un pays pourtant loin du Bénin. La mécanisation de l’agriculture béninoise devrait sans doute encourager plus de personnes à se lancer dans le secteur et travailler sur de grandes superficies. Ce qui aura pour avantage de développer le secteur industriel qui va transformer sur place les produits locaux pour créer plus de valeur et d’emplois. Trop préoccupé par la politique et les guerres inutiles de leadership qui retarde son développement, le Bénin doit se réveiller pour se révéler à lui-même, anticiper sur les problèmes du Nigéria.
Quittant Addis-Abeba pour Nairobi au Kenya ce dimanche 10 mars 2019, le Boeing 737 de la Compagnie Ethiopian Airline n’est pas arrivé à destination. Les 149 passagers et les 8 membres de l’équipage ont péri dans un crash. Au total, 33 nationalités étaient à bord de cet avion dont le contact a été perdu 6 mn après le décollage.
Il sonnait 06h 38 mn quand le Boeing 737 a décollé de l’Aéroport International Bole d’Addis-Abeba pour Nairobi au Kenya. 06 mn après son décollage, la Tour de contrôle perd le contact avec cet avion. Selon des sources bien renseignées, l’avion a fait crash à environ 60 km de la capitale Ethiopienne. Les 149 passagers à bord et les membres de l’équipage au nombre de 8 personnes ont péri dans cet accident selon le Porte-Parole de la Compagnie sur la chaine de télévision éthiopienne. Pendant que nous mettons sous presse cet article, les services de recherche étaient à pied d’œuvre pour retrouver les corps des disparus. En effet, dans un communiqué, les responsables de la compagnie Ethiopian Airlines ont précisé qu’elle avait envoyé du personnel sur le lieu de l’accident afin de « faire tout son possible pour aider les services de secours d’urgence ». Ils vont également mettre en place un centre d’information des passagers et un numéro de téléphone pour les proches des personnes susceptibles d’avoir été à bord de l’avion. On dénombre au total 33 nationalités qui étaient à bord du Boeing 737. Pour de nombreux africains, le ciel africain n’était véritablement pas dans un bon jour. A Abidjan, un avion A380 de la compagnie Air France quittant Abidjan pour la France a perdu un de ses réacteurs au-dessus du Niger après 1h30 de vol. Les pilotes ont dû faire demi-tour sur Abidjan après avoir vidé une partie du kérosène. Si les 500 passagers du vol ont essuyé une grande frayeur, tel n’a pas été le cas pour le Boeing 737 de la compagnie Ethiopian Airline, l’un des leaders du ciel africain et la fierté du peuple Ethiopien. Notons que le Boeing 737-800 MAX qui s’est écrasé est le même type d’avion que celui de la compagnie indonésienne Lion Air qui s’est abîmé en mer en octobre dernier, 13 minutes après avoir décollé de Jakarta, faisant 189 morts. Le dernier accident grave d’un avion de ligne d’Ethiopian Airlines est celui d’un Boeing 737-800 qui avait explosé après avoir décollé du Liban en 2010. Les 83 passagers et les sept membres de l’équipage avaient été tués.
Le Bénin est résolument engagé dans la dynamique de prendre des mesures incitatives à l’investissement étranger. Ainsi, à partir de cette année 2019, l’Etat béninois a décidé de réduire la taxe sur les dividendes. Au lieu donc de 10 %, la taxe sur les dividendes passent à 5% tandis que taux d’imposition sur les dividendes passer de 7 à 5%.
Le secteur privé est un véritable levier pour accroitre la richesse nationale et impulser une nouvelle dynamique en termes de développement économique. Pour permettre donc à ce secteur de jouer pleinement son rôle dans le processus de développement du Bénin, il a été décidé pour cette année 2019 une réduction de la taxe sur les dividendes des sociétés, a indiqué la semaine dernière, Nicolas Yenoussi, directeur général des impôts du pays. D’après les propos du responsable, les investisseurs étrangers ne se verront imposer sur leurs dividendes qu’une taxe de 5% soit la moitié des 10% habituellement imposés. Cette mesure devrait s’étendre aux entreprises cotées en bourse, qui devraient voir leur taux d’imposition sur les dividendes passer de 7 à 5%, dans le cadre une stratégie d’incitation des entreprises locales à aller en bourse. Cette défiscalisation progressive vise à « encourager les investisseurs étrangers à intervenir dans nos entreprises locales » a également indiqué le directeur Yenoussi, avant d’ajouter que le taux d’imposition pourrait être encore plus avantageux en cas d’existence d’un accord de double imposition entre le pays d’un investisseur et le Bénin. C’est donc une annonce qui intervient alors que le gouvernement du président Patrice Talon a entamé depuis 2016, un plan de développement et de modernisation de l’économie nationale, consigné dans le Plan d’Action du Gouvernement (PAG) d’un coût total estimé à plus de 9 039 milliards FCFA pour la période 2016-2021. Avec un budget de 3,3 milliards $ pour 2019, le Chef de l’Etat Patrice Talon et les membres de son équipe gouvernementale tablent sur une croissance à 7,6% cette année. Notons que plusieurs mesures sont prises pour que les entreprises aussi bien locales qu’étrangères tournent à merveille leurs activités pour créer plus d’emplois. Aucune entreprise béninoise hormis la BOA Bénin ne figure sur la liste des entreprises cotées sur le marché financier de l’Uemoa, à la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM). On espère qu’avec une telle mesure, on enregistrera de nouvelles entreprises béninoises cotées à la BRVM.