Agriculture béninoise : promouvoir le coton bio pour sauver les populations
Chaque année au Bénin, les populations assistent avec beaucoup de consternation à des cas d'intoxication alimentaire constatée dans la partie septentrionale du pays. Ces intoxications sont souvent associées à des mauvaises manipulations des produits chimiques (insecticides) utilisés dans le traitement du coton. Ces produits phytosanitaires en plus d'avoir des effets nocifs sur l'environnement ont aussi des conséquences fâcheuses sur leurs utilisateurs. Dans ces conditions, il est grand temps pour le Bénin qui envisage être une puissance verte et une économie durablement développée, de se tourner vers de nouvelles alternatives pour se mettre à l'abri de conséquences graves pour ses populations que pour son environnement. La culture du coton bio se présente alors comme la meilleure alternative qui s'impose. En effet, selon l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), plus de 220 000 morts et près de 25 000 000 de cas d'empoisonnement par an sont enregistrés dans les pays du tiers monde qui utilisent la culture conventionnelle du coton. Aussi, dans certaines régions où le coton est intensivement cultivé, on peut constater de plus en plus de malformation de nouveaux nés et une augmentation du taux de cancer (source CBG). En utilisant donc des pesticides naturels, l'agriculture bio répond directement aux risques pour la santé que présente la culture conventionnelle du coton. Le coton bio manipulé par les petits producteurs puis par les ateliers de confection est sans danger pour les employés et pour les populations environnantes. Autre chose qu'on pourrait ajouter est que le coton conventionnel est une source d'endettement pour les cotonculteurs qui doivent débourser des sommes onéreuses par rapport à leur revenu pour avoir accès aux intrants chimiques alors que pour le coton bio, ils pourraient simplement fabriqués eux même leurs propres pesticides à partir de substances naturelles présente dans leur exploitation. Aux nombres de ces substances, on peut citer par exemple les feuilles de neem, l'urine de vache et encore le piège à phéromone. Il urge donc que le Bénin qui rencontre souvent des difficultés dans l'obtention des intrants puisse s'adonner à cette forme de culture du coton qui répond aux normes environnementales, écologiques et sanitaires.